10 Octobre 2014

Résultats de SPICAV

Vénus observée de la surface à la haute atmosphère

De surprenantes variations de dioxyde de soufre au sommet des nuages de Vénus

Graphique des abondances de dioxyde de soufre
Graphique des abondances de dioxyde de soufre
Copyright : E. Marcq et al. (Venus Express) ;
L. Esposito et al. (données plus anciennes)

Une équipe du LATMOS, en utilisant les données de la sonde Venus Express, a mis en évidence des variations surprenantes du dioxyde de soufre (SO2) au sommet des nuages de Vénus. Une des hypothèses possibles pour expliquer ces variations serait justement liée à la présence d'un volcanisme contemporain sur Vénus. Des observations du spectromètre ultraviolet SPICAV montrent que la concentration en dioxyde de soufre (SO2) au-dessus des nuages a crû jusqu'à environ 1000 parties par milliard en volume (ppbv) entre 2006 et 2007, puis amorcé un long déclin au cours des cinq années suivantes jusqu'à atteindre en moyenne seulement 100 ppbv début 2012. Une telle évolution avait déjà été observée au cours des années 1980 par la mission américaine Pioneer Venus, la seule autre mission à avoir mesuré SO2 pendant plusieurs années d'affilée.

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Une couche d'ozone ténue dans l'atmosphère de Vénus

Cette illustration indique les endroits sur la face nuit de Vénus où l'ozone a été détecté dans l'atmosphère par l'instrument SPICAV à bord de la sonde ESA/Venus Express. Crédits : ESA/AOES Medialab
Cette illustration indique les endroits sur la face nuit de Vénus où l'ozone a été détecté dans l'atmosphère par l'instrument SPICAV à bord de la sonde ESA/Venus Express. Crédits : ESA/AOES Medialab

En utilisant des observations de Vénus réalisées avec les instruments de Venus Express, les scientifiques ont détecté, pour la première fois, une couche d'ozone ténue dans l'atmosphère de cette planète. Située à une altitude d'environs 100 km, la couche est mille fois moins dense que celle trouvée, à une altitude moins élevée, dans la stratosphère de la Terre, mais les deux sont dominées par des réactions chimiques très similaires. Cette découverte pose de nouveaux défis pour la caractérisation des atmosphères planétaires, spécialement dans la recherche des bio-marqueurs sur des planètes extrasolaires.

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